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30 nov. 2009

18 nov. 2009

Laurie Anderson - Walking & Falling


I wanted you. And I was looking for you.
But I couldn't find you.
I wanted you. And I was looking for you all day.
But I couldn't find you. I couldn't find you.

You're walking. And you don't always realize it,
but you're always falling.
With each step you fall forward slightly.
And then catch yourself from falling.
Over and over, you're falling.
And then catching yourself from falling.
And this is how you can be walking and falling
at the same time.

8 oct. 2009

Le Soap de Marcy : mise au point

Marcelline Crane se pose toujours pour contrainte de ne pas donner les codes nécessaires au décryptage de ses billets.
Évitant au maximum les adresses publiques, elle construit un univers de sens définitivement équivoque où les intentions sont multiples : clairement dirigées parfois, souvent à la ronde.
L'interactivité quantifiable qui peut en découler est donc assez limitée : Marcelline ne répond que très peu aux quelques commentaires, n'invite guère au débat, pose ouvertement peu de questions, dévoile peu d'elle-même -moins toutefois que ce qu'elle serait souvent tentée de faire.
Elle empile, compile, collectionne des trouvailles et les rapporte sur le présent support, à la manière d'un carnet d'idées, en somme.
Distraitement, Marcelline sème des indices, laisse traîner des signes, adresse des clins d'œil, engrange une plus-value symbolique, joue du subliminal.
Et vous, vous vous faîtes ou non votre propre histoire. Vous.
Toi.
Finalement, Marcelline est pompeuse, dans l'indicible, je vous l'accorde.
Mais elle a pour elle la grande qualité de n'exister qu'à travers un soap-opéra qui n'existe pas lui-même. Existentialistement parlant, elle en devient irréprochable.
Entre ces phrases-mots-syllabes-lettres se sont glissées les images de C., C. pour qui il est grand temps de quitter l'initiale et de devenir Le Petit Chevalier, ce qui lui sied bien davantage.
Suite à une photographie faîte par un double de Marcelline Crane et accrochée ici il y a peu -Partir, indéfiniment partir, Le Petit Chevalier a découpé-ficelé d'autres images qui décomposent et recomposent la première.
Agradeço muito Le Petit Chevalier.
Si le Soap Opéra de Marcelline n'existe pas, c'est que vous pouvez aussi bien ignorer, prendre factuellement les données et n'en rien faire. Ce qui ne vexera pas Marcelline, qui, au-delà de ne pas le savoir, pense sincèrement que cet espace à occuper, il est pour elle, avant tout ou avant le reste.
Toutefois, l'interface se veut, par définition, ouverte à l'échange : il ne s'agit pas d'une cour privée ni d'un miroir, d'un carré et de ses quatre angles droits en dedans vu du ciel.
Un échange qui n'a cependant pas besoin d'être formulé pour s'accomplir, un cheminement asynchrone, un fil entrecoupé, des pensées sporadiques, des images fugaces, un point de fuite vers l'imaginaire -point.

31 mai 2009

Quand cela fait sens ... ou pas. [Ballade No1 in G Minor, Opus/Chopin+La Jeune Fille et la Mort, 2e mouvement/Schubert]+klik me


1. Jean Seberg is my favourite actress. Definitly.
2. I dislike (... ok, I'm not found of, it's better...) theatre and actors (who doesn't know ?! => urban space is enough! theatre in the theatre, that's what I really like) but today, I've seen the best performance in my life. And falled in joy.
3. I'm deeply happy to be alive
3. I've been alone tonight. Walking in the streets.
4. But in fact I didn't stay alone.
5. Life is a diary challenge
5. I met a lot of good people.
5 Bis. That's what I'm looking for. Good people/ la Bonté
6. I'm sick of people who wanna break me down. I piss on them (oups)... Sometimes it's too much./l'Accumulation
10. I'm growing up, dears.
24. One of my best memories is. You know what because it's yours too.
102. Sometimes I'm very afraid about the (idea of) future, almost traumatized.
70009. J'ai décidé de sortir. Sans bruit. Avec ce qu'il me fallait pour faire un bout de chemin. Du blanc, Schubert et Chopin. Je recommencerai plus souvent. Je suis partie à la recherche de l'imprévisible. J'ai vu beaucoup de gens beaux.

5 mai 2009

Un pas en avant, un pas en arrière ...

"Je suis sans cesse à me demander si j’existe. Je ne me vois pas, je ne me sens pas et pourtant j’ai mal. C’est quoi être soi ? J’ai la consistance d’une brindille, je suis enfermé dans une couche supérieurement élaborée qui jamais ne me touche. Je reste en dehors de moi à deviner qui est derrière la porte. À l’intérieur de la pièce je n’aurai plus besoin d’imaginer, je vivrais dedans. Il faudrait que j’entre pour pouvoir m’oublier."
Extrait - Journal de bord de Lussas par Julien Oberlander
[voir en entier http://www.zshare.net/download/5963836786735a40/]

C'était moi hier.
Aujourd'hui j'ai changé.
Je lis ces mots avec le sourire aux commissures.
Moins de peur. Peut-être que sans le savoir je l'ai rangée dans un tiroir. Elle reviendra, par mégarde, quand j'ouvrirai sans le savoir le tiroir où j'avais rangé ma peur.
Marcelline Crane avait besoin d'un gouffre existentialiste pour se prouver qu'elle était toujours vivante. Encore plus qu'avant.
N'y a-t-il pas différentes manières d'être vivant ?
Aujourd'hui je suis vivante-clairvoyante.
Et demain ?
Demain, tout recommence.
Avec le souvenir d'aujourd'hui qui sera hier ... et qui est déjà demain.

20 avr. 2009

Hum ?

« Le culte de la culture populaire n'est, bien souvent, qu'une inversion verbale et sans effet, donc faussement révolutionnaire, du racisme de classe qui réduit les pratiques populaires à la barbarie ou à la vulgarité : comme certaines célébrations de la féminité ne font que renforcer la domination masculine, cette manière en définitive très confortable de respecter le « peuple », qui, sous l'apparence de l'exalter, contribue à l'enfermer ou à l'enfoncer dans ce qu'il est en convertissant la privation en choix ou en accomplissement électif, procure tous les profits d'une ostentation de générosité subversive et paradoxale, tout en laissant les choses en l'état, les uns avec leur culture ou leur (langue) réellement cultivée et capable d'absorber sa propre subversion distinguée, les autres avec leur culture ou leur langue dépourvues de toute valeur sociale ou sujettes à de brutales dévaluations que l'on réhabilite fictivement par un simple faux en écriture théorique. »
— Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, Seuil, 1997

25 janv. 2009

De la superficialité


Après avoir eu fini de lire Bel-Ami ou Le Père Goriot, il y a quelques années déjà, marquée par la prose naturaliste des grands écrivains du panthéon de l'école laïque et sincèrement concernée par le sujet en lice, l'ascension sociale et la volonté réfléchie, exprimée, conscientisée, travaillée, problématisée de traverser une à une les strates graduées des mondes qui se côtoient sans se toucher, je pensais que la forme romantique de l'arrivisme, toute entière contenue dans le verbe "parvenir", ne se croisait plus ici bas désormais. Mal me prenais ! Entrer dans le grand bal, jouer la comédie humaine, faire la cour, accepter, participer, prendre part, contribuer au théâtre DANS le théâtre ... nombreux sont encore les damoizelles et damoizeaux qui cherchent nid dans les hautes sphères ! Certes, nous ne passons plus du salon au boudoir -quoique-, mais l'effet-grouillement de celles/ceux qui s'ingénient à monter au plus haut, à incorporer, s'intégrer, conquérir, devenir, même, à l'intérieur du groupe visé, un de ses représentants phare me paraît encore catégorie pertinente pour certains spécimens de notre société.
Tirer profit des personnes influentes qui les entourent reste un art calculé et maîtrisé par encore bien des pétasses de soirée, car et c'est ma petite idée, si autrefois, les hommes avaient besoin de la grâce des femmes pour avancer pas à pas, la logique ne se serait-elle pas inversée ? Non pas que nous ayons changé de modalité, non, nous baignons toujours dans le schéma de la dominations masculine, auquel la gente féminine contribue un peu tous les jours mais il se trouve qu'aujourd'hui, les femmes ne sont plus des clés de pouvoir : elles aussi deviennent facilement ces électrons libres de soirées qui tourbillonnent dans tous les sens jusqu'à trouver une proie, celui à qui il reste une bouteille de champagne, qui constitue la liste des guests de la deuxième partie de la night, a des cartes de visite plein les poches et des amis beaux et bien constitués. J'arrête la liste.
Bref j'ai plutôt envie de vomir sur ces petits cafards stratèges qui ont en permanence besoin de faire-valoir pour pouvoir partir à la conquête, mais laissons les ramper sans envie, c'est préférable.
Ah, Icare, mon favori, dis-le-leur ...

22 janv. 2009

Marcelline Crane pense que les relations humaines sont parfois trop compliquées

Le mot simplicité est d'une transparence cristalline.
Son application paraît tout de suite moins évidente.
Comment faire pour que les désirs respectifs, les attentes des agents s'accordent et se rencontrent ?

17 janv. 2009

By C.


Drôle d'histoire ...
Depuis 6 mois, nous avons une relation virtuelle, C. et moi.
Auparavant, nous habitions tous les deux mais il n'a jamais été jusqu'à dormir dans notre maison.
La première fois que je l'ai entendu faire un projet à partir de ce lieu, il proposait d'y faire une chambre noire.
Puis le 1er jour, il est venu avec un sac de sport et une lampe Ikéa. Dedans [ plus tard j'ai été regarder ce qu'il y avait, car il l'avait laissé là depuis ce premier déménagement sans ne jamais l'ouvrir, sans ne jamais sortir son contenant], quelques pulloveurs, un classeur vertical en tissus pour séparer les pulloveurs en question, une brosse à dents ... La liste fut vite dressée.
Il est revenu le lendemain, après avoir acheté deux futons très fin, toujours chez Ikéa. Jamais il n'a dormi dessus.
Il m'a demandé si il pouvait épingler au mur une de ses peintures sur feuille imprimée , il l'a fait.
Et il a commencé à venir de moins en moins, toujours lorsque je ne m'y attendais plus. Il passait, un quart d'heure, une heure, le temps d'un repas lorsqu'il arrivait en plein milieu de nos banquets dans le patio qui s'éternisaient jusqu'à pas d'heure ...
Je recevais un message tous les 1ers du mois : c'était C. , pour m'avertir du lieu où il avait laissé l'enveloppe avec le chèque qui réglait la moitié de notre dû.
C. passait toujours à l'improviste. C'était sa règle sans règle.
Il en profitait pour laisser un sachet de gâteaux aux haricots -mes préférés, sans que jamais je ne lui eusse dit-, une gousse d'ail, quelques feuilles de laurier, une barquette de marmelade maison ... Au début, je n'osais pas les manger, j'attendais qu'il apparaisse le lendemain, je me disais que c'était vraiment mal de lui en piquer. Et j'ai commencé, le temps passant, à me rendre compte que c'était peut-être pour moi qu'il les laissait délicatement, finalement.
Au début, je lui disais, tiens, ce ne serait pas mal de mettre une table ici ou là ... le lendemain, il apparaissait avec l'objet dit, sorti de nulle part. Et moi je continuais à amasser tout ce que je trouvais dans la rue pour constituer petit à petit ce qui a été une des plus belles de mes maisons.
Parfois, je rentrais chez moi et constatais que l'image punaisée avait changée, était devenue un tapis volant ou bien un jeu d'échecs avec des pions vivants et dont la légende indiquait le propos.
Il n'y a jamais eu de labo photo. Ni de bouffes à quatre mains.
Il y a juste eu sa présence fantomatique et bienveillante, un magicien graphique qui, dans sa chambre recouvrait les murs de plans topographiques -chopés dans les archives de je ne sais quoi ...- du quartier et les sols de bâches transparentes.
Depuis, régulièrement, on s'écrit. Enfin, sans texte. On se parle sans se parler avec des images et du son.
Et je l'évoque ici, tout d'abord parce que ce n'est la place de rien, si ce n'est une place publique que j'anime et que C. y a son droit parce qu'il en est un peu à l'origine, sans le savoir ... ou, si, en le sachant sans le dire.

14 janv. 2009

Pourquoi mon ex ne sera-t-il jamais mon ex

Pourquoi mon ex ne sera-t-il jamais mon ex ? ...
Parce qu'il est lui, d'abord. Appeler quelqu'un son "ex", c'est dégradant, n'est-ce pas ?
Parce qu'il a un nom, une vie propre, indépendante de la-mienne, parce qu'il ne m'appartient plus et que je ne peux plus me permettre d'apposer le pronom possessif dans ma grammaire évocatrice !
Parce qu'il m'a heurté, un jour, une fois, une seconde et que cela ne se reproduira plus. Et que cela fait de lui quelqu'un d'unique dans ma vie, qui n'a cette relation avec personne d'autre, dont je ne retrouve la relation avec personne d'autre.
Que cette relation particulière nous empoisonne comme elle nous a fait voler, qu'elle est toujours présente dans nos vies respectives et que parfois même elle se recoupe, quand nous nous réencontrons. Quand nous décidons de prolonger l'amère. Quand nous ne pouvons faire autrement. Quand nous avons essayé de contrôler jusqu'à ne plus pouvoir y arriver. Chaque fois les distances temporelles et physiques se prolongent un peu plus, mais toujours reviens ce besoin de réaffirmer notre proximité, comme si une autorité immanente en avait décidé pour nous.
J'écris ces petits mots en écoutant la musique du film que je viens de poster, juste en-dessous.
Germaine Dulac fut une découverte récente dans ma vie, mais elle s'est imposée. Un peu comme lui, mais sous des prétextes davantage esthétiques qu'affectifs. Dans un concon, à la manière d'une relation virtuelle qui n'éclot pas, reste emmêlée dans les méandres des pensées et du rêve.
A lui aussi, j'ai pensé, de lui aussi j'ai rêvé. Maintenant il ne nous reste que l'égo et son penchant naturel, la jalousie.
JE NE VEUX PAS ETRE INTERCHANGEABLE !

13 janv. 2009

She's so ...


Elle vit le jour en noir et blanc et rêve la nuit en couleurs. Rêve aussi le jour et vit la nuit, interchange les réalités diurnes et nocturnes pour mieux savourer son présent.
Elle est libre, libre, libre, ne se fie qu'à son intuition.
Accepte de ne pas savoir, en fait souvent un de ses préceptes, tellement mâché qu'il en devient une onomatopée.
Guette l'étincelle et soupèse la truculence, car rien ne lui échappe, pas de faux pas, même les tutus roses.
L'ambivalence de sa légèreté rattrape la raison lorsqu'il faut se dominer, les travers de soie de ses chimères se foutent des contingences.
Car elle est l'absolu.
Elle est happy, elle est cash, elle contrôle, elle se lâche, elle respire, elle baisse les bras, elle pense que les autres ont de la chance, elle s'en fout, elle fait des listes de choses à faire et les fait le jour même, elle séduit, elle râle, elle explose, se calme, elle est la synthèse, elle acte, elle bulle, elle pense le quotidien comme une série de petites boîtes, elle range ses petites boîtes, elle avance, elle pense que demain elle va partir, elle ne palabre pas, elle va droit à l'essentiel, ne lit d'ailleurs pas les actualités, elle pense minimalisme ...
Elle est un condensé d'air et de terre.

Pourquoi j'ai toujours préféré les conteurs aux historiens

Un jour, j'ai dû aller à la fac, choisir une discipline. Comme il en avait bien trop qui m'attiraient et que je ne pouvait les choisir toutes ensemble, j'ai préféré opter pour celle que j'aimais le moins, celle dont j'avais toujours séché les cours et qui m'avait valu ma pire note du bac, un 6 : l'histoire. Pour combler mes lacunes, donc. On se doute bien que ça n'a guère fonctionné, que je n'ai jamais été aux partiels et que les amphi, c'était pour fumer en société.
[petit aparté : la seule discipline interne qui m'ait peut-être amusé fut l'historiographie, la science qui se penche sur l'écriture de l'histoire, car c'est là que j'ai pu trouver le brin de réflexivité qui me permet toujours de juger du degré de légitimité d'un champ.]

Et puis j'ai découvert le métier de conteur. J'en ai rencontré, je les ai écouté, souvent au coin d'un feu caché dans les zones ombragées de Dame Nature, je les ai admiré. J'aime leur subjectivité, leur théâtralité, ce qui me paraît bien plus proche des réalités, celles que nous vivons, que la prétendue objectivité des chercheurs en histoire !

Aujourd'hui, je crois de moins en moins aux sornettes académiques des manuels et entend de plus en plus parler d'histoires ... et découvre des pans cachés un peu tous les jours, des s****** s******* aux zoos humains, dont on ne parle pas même dans leur intégralité au sein des cours d'anthropologie des universités !

Ce documentaire, malgré son apparence ultra classique -sur la base d'entretiens formels de type journalistique et d'images d'archives et photographies, dont la bande sonore laisse parfois à désirer par son côté sensationnaliste - pourtant réalisé par des anthropologues, a cependant le mérite d'appuyer là où ça fait mal, très mal ...

Les Zoos humains, réalisé par Eric Deroo, 51'44


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