13 janv. 2009

Pourquoi j'ai toujours préféré les conteurs aux historiens

Un jour, j'ai dû aller à la fac, choisir une discipline. Comme il en avait bien trop qui m'attiraient et que je ne pouvait les choisir toutes ensemble, j'ai préféré opter pour celle que j'aimais le moins, celle dont j'avais toujours séché les cours et qui m'avait valu ma pire note du bac, un 6 : l'histoire. Pour combler mes lacunes, donc. On se doute bien que ça n'a guère fonctionné, que je n'ai jamais été aux partiels et que les amphi, c'était pour fumer en société.
[petit aparté : la seule discipline interne qui m'ait peut-être amusé fut l'historiographie, la science qui se penche sur l'écriture de l'histoire, car c'est là que j'ai pu trouver le brin de réflexivité qui me permet toujours de juger du degré de légitimité d'un champ.]

Et puis j'ai découvert le métier de conteur. J'en ai rencontré, je les ai écouté, souvent au coin d'un feu caché dans les zones ombragées de Dame Nature, je les ai admiré. J'aime leur subjectivité, leur théâtralité, ce qui me paraît bien plus proche des réalités, celles que nous vivons, que la prétendue objectivité des chercheurs en histoire !

Aujourd'hui, je crois de moins en moins aux sornettes académiques des manuels et entend de plus en plus parler d'histoires ... et découvre des pans cachés un peu tous les jours, des s****** s******* aux zoos humains, dont on ne parle pas même dans leur intégralité au sein des cours d'anthropologie des universités !

Ce documentaire, malgré son apparence ultra classique -sur la base d'entretiens formels de type journalistique et d'images d'archives et photographies, dont la bande sonore laisse parfois à désirer par son côté sensationnaliste - pourtant réalisé par des anthropologues, a cependant le mérite d'appuyer là où ça fait mal, très mal ...

Les Zoos humains, réalisé par Eric Deroo, 51'44


envoyé par fanstes

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