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29 nov. 2009

Samira Gloor Fedel / Berlin-Cinema (Titre provisoire) [klik me]


Synopsis

Une méditation sur le vide, celui de l'image, du cinéma, de la ville, du lieu. Berlin est une cité en creux et en noir et blanc, Wim Wenders y balade sa carcasse penchée et sa voix douce, Jean-Luc Godard lâche quelques phrases et Jean Nouvel trace les bâtiments en devenir. Des plans fixes dessinent des frontières mouvantes, la réalisatrice filme un road movie immobile où les longs travellings marquent des points de fuite. L'errance est seule certitude.


Extraits des dialogues

"Le problème de Berlin , aujourd'hui , (...) , c'est que c'est une ville qui a été construite par 3 vieux , ... Staline , Truman et .... à Potsdam ... C'était trois vieux guignols qui se sont amusés entre eux , à construire une ville d'une certaine manière et ils n'ont pas pensé que , deux ou trois ans après , il y avaient des enfants qui allaient naître dans ces villes " Jean-Luc Godard


Le mur existera toujours ,.... paradoxalement . Ils vont souffrir de ça , pendant toute notre vie, je pense ... enfin , pendant 20 ou 30 ans , ça restera la cicatrice , parce qu'on a opéré trop vite ... Wim Wenders


Le premier projet que j'ai fait , tout de suite après la démolition du mur , quand ils ont demandé ça à 5 ou 6 architectes internationaux , j'ai dit : "rallumer Berlin-Est" . Rallumer Berlin parce la différence qu'il y avait entre les deux villes était absolument énorme . Jean Nouvel


"Le cinéma , quand il est né , a tout de suite été , à la fois , artistique , documentaire , abstrait... Parce qu'il venait en noir et blanc . C'est à dire qu'il gardait le noir et blanc de l'écriture et de la page imprimée ." Jean-Luc Godard


Pendant très longtemps , pour moi , l'écriture était en opposition avec ma profession principale qui était de faire des images . Pour moi , l'écriture , c'était toujours l'obstacle . C'était toujours quelque chose qu'il fallait laisser derrière soi , pour arriver à produire des images .C'était toujours un mal nécessaire . Et ça a quand même pas mal changé . Je dirais même presque que c'est tourné dans son contraire . Aujourd'hui , de plus en plus , je me sens très à l'aise en écrivant . J'ai envie , j'ai besoin et je trouve de plus en plus que je suis capable de faire confiance aux paroles . Je m'exprime même peut-être mieux en paroles qu'en images et que c'est quelque chose qui n'est pas tellement lié à moi-même mais qui est lié au paysage de notre culture audiovisuelle qui a tellement changé depuis 10 ou 20 ans , ou disons depuis le quart de siècle que je fais du cinéma . Aujourd'hui , en effet , la parole est capable de mieux saisir le réel , la poésie , la vie ,que les images .Wim Wenders


"Quand on lit , c'est pas dans les mots , c'est pas dans les lignes qui sont écrites que c'est intéressant , mais c'est justement le blanc . Le vide entre les lignes , c'est là qu'on lit . Et j'ai toujours eu cette idée du cinéma que là où ça devient intéressant , c'est là où il n'y a rien . C'est entre les images ..." Wim Wenders


"La tombe d'Ozu ne porte pas de nom , seulement un signe chinois ancien "Mu" , qui signifie le vide : rien" Wim Wenders


"Dans ton métier , aussi bien que dans le mien , le vide , c'est quelque chose de ... d'extrêmement au centre , non ?" Wim Wenders à Jean Nouvel


"Les critiques me définissent comme architecte conceptuel . C'est à dire comme un architecte qui travaille plus avec les mots qu'avec le crayon . Je me méfie de l'intuition crayonnante . Le dessin fige alors ce que le mot libère . Je crois que l'architecte est un homme qui dit." Jean Nouvel


"Architectures et Cinéma sont très proches . L'architecture se vit , comme le cinéma , à travers une dimension de temps et de parcours . Penser , concevoir , lire une architecture s'exprime en terme de séquences . Édifier un bâtiment , c'est prévoir et vouloir des effets de contrastes et d'enchaînements liés à la succession des espaces que l'on traverse ". Jean Nouvel


"Ce que je vous envierai toujours ... J'ai envie de faire un film juste pour avoir le plaisir d'enlever tel truc, là . Clac ! Je coupe , j'enlève tel truc : je mets le mets le 2ème étage à la place du premier . C'est ça qui est formidable . A partir du moment où on a décidé que le chantier est lancé , il reste quoi ? ... 2% de marge de manoeuvre ..." Jean Nouvel à Wim Wenders

5 nov. 2009

Parce que c'est décoratif. Aussi.

C'est l'idée du nouveau papier peint qui recouvre les murs des cabinets de la maison de poupées de Marcelline Crane. Elle s'y rend plus fréquemment, et de ce fait, y varie ses activités...
C'est ce qui s'appelle marquer un territoire : l'image de soi, image symbolique, a su trouver une adéquation avec une image pratique, palpable et plastique provenant de l'extérieur et dont elle s'est emparée. Autrement dit, la représentation mentale que tout un chacun se fait de son environnement quotidien, par l'appropriation progressive et choisie de certaines de ses/ces images -- véhiculées par l'architecture, les reliefs, la matière,
contribue à définir le pourtour d'une identité. Le stock d'images que contient mentalement un agent social se compose ainsi de séries de photographies mentales, représentatives et de son lien sensible à l'environnement et de la force d'impact de ce même environnement sur lui.
...sur le trône, elle pense. Ouvre et ferme les yeux successivement, cligne ainsi de plus en plus vite, jusqu'à confondre les impressions. De l'impression visuelle à l'impression ressentie, de la réception des rayons lumineux par la pupille jusqu'à l'analyse des fichiers transmis par le nerf optique au lobe occipital, il s'agit à parier d'un processus cognitif dont Marcelline Crane est encore bien loin d'explorer les confins mais dont la qualité extatique constatée n'est plus bien loin d'atteindre les hautes sphères psychotropiques.

30 oct. 2009

Poétique de l'habiter : des Comment suivi d'un Pourquoi [Partir I]

Comment est-ce qu'un lieu parle-t-il sur les personnes qui l'habitent ?

Comment est-ce que le lieu est une projection du soi ?

Comment est-ce que le soi est un transfert du lieu ?

Comment est-ce que se manifeste l'attachement pour un lieu ?

Comment se détache-t-on d'un lieu ?

Comment le lieu devient-il une personne autonome, par rapport à laquelle on se place et on se déplace, étant, par l'ajustement de ce rapport de proximité et de distance, dans une constante réévaluation de notre situation, autrement dit, dans la reformulation permanente de la définition de soi ?






Pourquoi est-ce que abandonner le lieu c'est aussi abandonner une partie de soi ?

8 oct. 2009

Le Soap de Marcy : mise au point

Marcelline Crane se pose toujours pour contrainte de ne pas donner les codes nécessaires au décryptage de ses billets.
Évitant au maximum les adresses publiques, elle construit un univers de sens définitivement équivoque où les intentions sont multiples : clairement dirigées parfois, souvent à la ronde.
L'interactivité quantifiable qui peut en découler est donc assez limitée : Marcelline ne répond que très peu aux quelques commentaires, n'invite guère au débat, pose ouvertement peu de questions, dévoile peu d'elle-même -moins toutefois que ce qu'elle serait souvent tentée de faire.
Elle empile, compile, collectionne des trouvailles et les rapporte sur le présent support, à la manière d'un carnet d'idées, en somme.
Distraitement, Marcelline sème des indices, laisse traîner des signes, adresse des clins d'œil, engrange une plus-value symbolique, joue du subliminal.
Et vous, vous vous faîtes ou non votre propre histoire. Vous.
Toi.
Finalement, Marcelline est pompeuse, dans l'indicible, je vous l'accorde.
Mais elle a pour elle la grande qualité de n'exister qu'à travers un soap-opéra qui n'existe pas lui-même. Existentialistement parlant, elle en devient irréprochable.
Entre ces phrases-mots-syllabes-lettres se sont glissées les images de C., C. pour qui il est grand temps de quitter l'initiale et de devenir Le Petit Chevalier, ce qui lui sied bien davantage.
Suite à une photographie faîte par un double de Marcelline Crane et accrochée ici il y a peu -Partir, indéfiniment partir, Le Petit Chevalier a découpé-ficelé d'autres images qui décomposent et recomposent la première.
Agradeço muito Le Petit Chevalier.
Si le Soap Opéra de Marcelline n'existe pas, c'est que vous pouvez aussi bien ignorer, prendre factuellement les données et n'en rien faire. Ce qui ne vexera pas Marcelline, qui, au-delà de ne pas le savoir, pense sincèrement que cet espace à occuper, il est pour elle, avant tout ou avant le reste.
Toutefois, l'interface se veut, par définition, ouverte à l'échange : il ne s'agit pas d'une cour privée ni d'un miroir, d'un carré et de ses quatre angles droits en dedans vu du ciel.
Un échange qui n'a cependant pas besoin d'être formulé pour s'accomplir, un cheminement asynchrone, un fil entrecoupé, des pensées sporadiques, des images fugaces, un point de fuite vers l'imaginaire -point.

12 sept. 2009

Partir, indéfiniment partir.

2 juin 2009

In Situ

31 mai 2009

Le 1er juin 2009 [klik me]

Happée par les stimuli des environnements hétérogènes.

23 avr. 2009

Marcelline savoure



AVANT | MAINTENANT | APRES
Nous sommes toujours situés. Entre un passé proche et un futur proche.
Qu'est-ce que le présent ? Une abstraction de l'esprit ?