26 févr. 2009

Dona Onestalda, Patio dos Quintalinhos, 13

Lhasa, Pa'Llegar a tu lado

by C.

Gracias a tu cuerpo doy
Por haberme esperado
Tuve que perderme pa’
Llegar hasta tu lado

Gracias a tus brazos doy
Por haberme alcanzado
Tuve que alejarme pa’
Llegar hasta tu lado

Gracias a tus manos doy
Por haberme aguantado
Tuve que quemarme
Pa’llegar hasta tu lado

by Lhasa


Pour arriver à tes cotés

Je remercie ton corps
De m’avoir attendue
Il a fallu que je me perde
Pour arriver à tes côtés

Je remercie tes bras
De m’avoir atteinte
Il a fallu que je m’éloigne
Pour arriver à tes côtés

Je remercie tes mains
De m’avoir supportée
Il a fallu que je me brûle
Pour arriver à tes côtés


24 févr. 2009

Critique de la raison pure

Il ne s'agit pas ici de relire Kant ni de chercher à replacer les conditions d'émergence des épistémès qui ont placé, le long des siècles, autant d'options devant les yeux des savants qu'il y a différents parfums de confitures au rayon des confiseries de chez Franprix.
Il ne s'agit pas de retracer dans les grandes lignes le chemin farfelu que j'ai emprunté dans ma réfléxion sur l'épistémologie des sciences sociales, systématiquement parlant, depuis quelques jours à peine, abstraitement, depuis plusieurs années déjà, chemin qui vise à la scientificité de par la critique de sa pratique jusqu'alors et dorénavant.
L'épistémologie a cela de jouissif : on peut faire des tours et des tours sur soi-même, le tourbillon qui en résulte est tout aussi étourdissant qu'improductif. Un chat qui se mord la queue, en somme. Un pont entre l'abstraction et le pragmatisme, la philosophie et la sociologie, l'empirisme et la théorie ... voilà ce qu'elle offre, la salope.
Le tout et le rien à la fois, la grandeur de la pensée juste et clairvoyante contre la bassesse d'une analyse qui ne sera jamais lue parce que trop occulte, trop jargonée.

Voilà que se dressent les pages d'une pensée éparse que je n'arrivais pas même à dactylopgraphier et qui me rappellent le temps des dissertations de terminale, les papiers brouillons, les feuilles pliées en quatre, photocopie de partition au recto et bientôt mots gribouillés au verso. Je retrouve la flamme, l'envie pressante de tout coucher sur le papier, l'organisation mentale improvisée, classant les idées qui jaillissent simultanément et les restituant au fur et à mesure de l'épanchement, la plume du bic qui griffone, vrrr vrrr, comme personnifiée elle aussi, qui écoule son trop-plein comme on étanche une soif.
Puis la satisfaction, surtout, la satisfaction : ce sentiment du travail noble et accompli, la science de l'esprit qui a jasé en soi et qui a fait sienne les mots que l'on cherchait.

On se relit deux heures après et c'est la honte. On ne comprend plus : mais comment a-t-on pu sortir de telles banalités ? Comment prétendre confronter son discours à celui d'une communauté scientifique quand on n'est pas plus grand qu'un atome de doxa ?

Merde.
Est-ce une question d'exigence ? Alors, tant mieux ? Mais lorsque ça en devient improductif ? Que l'on spécule davantage sur ses qualités que l'on ne les met à l'épreuve ? Que passer un mois ou deux sur un sujet pour pondre dix pages, ça ne suffit plus ? Que l'on veut tout chercher, tout vérifier, tout comprendre du passé et du présent et du devenir du sujet que l'on s'est fixé d'étudier !

Et lorsque ce qui plait, c'est d'étudier le métadiscours ? Le discours sur le discours dans le champ des productions scientifiques qui produisent les paradigmes, paradigmes à partir desquels et sur lesquels nous nous construisons ? L'épistémologie, quoi !
De la branlette intellectuelle ?

Voilà ce qui m'interesse :
"L'idée nitzschéenne d'une conscience « perspectiviste », selon laquelle tous les « «faits » sont des interprétations constituées et tous les points de vue sont subjectifs, a beaucoup de points communs avec la réflexivité critique en sciences sociales. La démarche réflexive s'efforce de prendre en compte le fait que le discours ordinaire ne peut fournir qu'une version politisée et idéologique du réel, c'est-à-dire une version qui supprime la conscience de sa propre partialité. […] En pratique, la réflexivité est devenue la reconnaissance par les anthropologues du fait que leurs écrits doivent prendre en compte les forces épistémologiques et politiques qui les conditionnent."

C'est ma vocation !
Comme il se trouve que l'anthropologie est un mot qui n'est pas prononcé devant les moins de 16 ans, j'ai passé mon enfance à chercher le terme qui convenait au métier que je projetais d'exercer ... Institutrice, photographe, egyptologue, rencontreuse de gens, fleuriste ... Entre les grandes lignes des cours de littérature et de philo, j'ai commencé à comprendre que je ne m'étais pas trompé de rails, on parlait bien ici d'ethnocentrisme et de relativisme culturel, de Rousseau et de Diderot, de Marx et Lévi-Strauss ... Voilà, tout cela se précisait et bim, je me mettais à l'"anthropologie-sociologie-ethnologie" -ça fait un peu long à dire comme ça ... il me semble que ce problème d'auto-étiquettage est particulièrement représentatif d'un état général de fait, symptome d'une discipline qui s'auto-estime grandement -et je l'en félicite- mais ne s'assume pas pour un sou, et c'est plus que dommageable.

Comment combrattre les fougues réformatrices d'un gouvernement autoritaire qui procède méthodologiquement dans le but de fonder un grand marché de la recherche si l'on ne sait plus même qui l'on est ? A quoi joue-t-on ? Et pourquoi est-on là ?

Trop souvent, les chercheurs continuent de faire semblant. Faire semblant de parler de "primitif" en encadrant le visage avec leurs mains pour placer des guillemets imaginaires dans le vide, faire semblant de brouiller les pistes en conservant des appellations obsolètes comme celle d'ethnologie tout en refusant d'affronter la grande question des mots-tabous "ethnie" et"tribu" ...

On pense à travers les mots et les mots expriment ce que l'on croit penser.
Dans le cas des sciences sociales, tant que ce problème ne sera pas porté au goût du jour et combattu par les cerveaux de nos chers aînés ... il en résultera que, lorsque je dois informer quelqu'un des études que je fais, je suis toujours à la recherche d'une formulation nouvelle pour être claire et exhaustive à la fois. Et qu'à ce moment, la portée symbolique essentielle des sciences sociales -qui est de s'ancrer dans le réel et de divulguer son discours- s'effondre, ne parvenant pas même à formuler son propre nom.

Question de génération ? Combien de postcolonial décennies est-il nécessaire d'engranger pour pouvoir sortir de l'obscurantisme ?

22 févr. 2009

Anette Peacock, The Succubus

20 févr. 2009

Lip Dub Pop Musik

19 févr. 2009

Laissez-moi danser

J'aimerais un bal du dimanche, ma taille enveloppée du bras, une onde de fleurs de tilleul dans les cheveux.
J'aimerais un night-club au bar rouge écaillé et dans le coin là-bas, au fond de la pièce, un juke-box qui chanterait Dalida.
J'aimerais un vieux café au bord du port qui passerait la radio et à la télé il y aurait Aniki bobo.
J'aimerais un cabaret et sur la scène des hommes à moustache en bleu de travail.
J'aimerais un verre de rhum au citron et deux ombres qui courent après l'effet.
J'aimerais un rayon de supermaché et entre deux boîtes d'haricots un baiser.
J'aimerais danser le cha cha cha, le mambo, la samba et seule au milieu de la piste valser.

Juste comme ça ...

18 févr. 2009

Munissez-vous d'un livre

16 févr. 2009

Dérives [klik me]

10 févr. 2009

Aqui so ha identidades imaginarias, por isso nao posse desvendar aquela do autor, mas lamento muito


Estava aqui a pensar e a única coisa interessante que o corpo pode emitir facilmente é som.

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E depois estava também a pensar que as cores todas são absolutamente silenciosas.

Légende : TRADUCTION - Traduire: Couleur à Son

Jufhpamnfhzsuskkqi

8 févr. 2009

Esther Philips, And I love him

7 févr. 2009

5 févr. 2009

De marbre et de veines

Parfois Marcelline Crane aimerait changer la focale.
Tourner sa boule à facettes et apparaître sous un autre aspect, parler avec d'autres mots, sous l'impulsion des doigts d'une autre personne qu'elle peut être, aussi, comme elle peut en être une différente chaque jour elle-même.

Quand Marcelline Crane aimerait aborder des sujets politiques, Marcelline Crane pense érotique.
Quand Marcelline Crane veut toucher à la philosophie, elle prend les arts plastiques.
Quand Marcelline Crane se permettrait de parler ontologique, elle emprunte la poétique.

Mais quand Marcelline Crane se sent funeste, elle crache ses oraisons.
Et ce soir elle se soumet à l'art d'Aino Kannisto.

4 févr. 2009

Marquise [klik mi]

Magnifi-science
Corpu-lation
Mouvement
Fixa-siomnanbulesque
...Suspension
Mosaïque défocalisé
Peau marquée
Lequel mord ? Se défend ?
Expression-athéisme
Face à face

B
a
s
c
u
l
E

Eau de rose salée
Lisse comme la mort
Elle renaît

***


***
Liste
Cafard
Moyen
Bilboquet
Avatar
Langoureux
Mathusalem
Clap
Justice
Sophrologie
Clé en main
Bâtard
Opéra
Silhouette
Néon
Vitreux
Anathème
Léopard
Mistinguette
Pierre de Lune
Engagement
Globule
Parfaitement
Joujou
Va t'faire enculer
Braguette
Éperdument
Fabuleux
Garage
Courtoisie
Lynchage
Diktat
Bérénice
Bonze
Généalogie
Carrément
Aphrodisiaque
Énergumène
Envieux
Fétichisme
Sous
Acre
Fredonner
Gilbert
***

3 févr. 2009

Marcelline Crane aime les histoires qui finissent mal


Narcisse s'anéantit dans le vertige

cosmique

au plus profond duquel

chante

la sirène froide et dionysiaque de

sa propre image.

Le corps de Narcisse se vide et se perd

dans l'abîme de son reflet,

comme le sablier que l'on ne retournera

pas.

Narcisse, tu perds ton corps,

emporté et confondu par le reflet

millénaire de ta disparition,

ton corps frappé de mort

descend vers le précipice des topazes

aux épaves jaunes de l'amour,

ton corps blanc, englouti,

suit la pente du torrent férocement

minéral

des pierreries noires aux parfums âcres,

ton corps...

jusqu'aux embouchures mates de la nuit

au bord desquelles

étincelle déjà

toute l'argenterie rouge

des aubes aux veines brisées dans

«les débarcadères du sang».

Narcisse,

comprends-tu?

La symétrie, hypnose divine de la

géométrie de l'esprit, comble déjà ta tête

de ce sommeil inguérissable, végétal,

atavique et lent

qui dessèche la cervelle

dans la substance parcheminée

du noyau de ta proche métamorphose.

La semence de ta tête vient de tomber

dans l’eau.

L'homme retourne au végétal

par le sommeil lourd de la fatigue

et les dieux

par l'hypnose transparente de leurs

passions.

Narcisse, tu es si immobile

que l'on croirait que tu dors.

S'il s'agissait d'Hercule rugueux et brun,

on dirait : il dort comme un tronc

dans la posture

d'un chêne herculéen.

Mais toi, Narcisse,

formé de timides éclosions parfumées

d'adolescence transparente,

tu dors comme une fleur d'eau.

Voilà que le grand mystère approche,

que la grande métamorphose va avoir

lieu.

Narcisse, dans son immobilité, absorbé

par son reflet avec la lenteur digestive

des plantes carnivores, devient invisible.

Il ne reste de lui

que l'ovale hallucinant de blancheur

de sa tête,

sa tête de nouveau plus tendre,

sa tête, chrysalide d'arrière-pensées

biologiques,

sa tête soutenue au bout des doigts

de l'eau,

au bout des doigts

de la main insensée,

de la main terrible,

de la main coprophagique,

de la main mortelle

de son propre reflet.

Quand cette tête se fendra,

Quand cette tête se craquèlera,

Quand cette tête éclatera,

ce sera la fleur,

le nouveau Narcisse,

Gala -

mon narcisse.

Salvador Dali

in Métamorphose de Narcisse,

Éditions surréalistes,

Paris, 1937