5 nov. 2009

Parce que c'est décoratif. Aussi.

C'est l'idée du nouveau papier peint qui recouvre les murs des cabinets de la maison de poupées de Marcelline Crane. Elle s'y rend plus fréquemment, et de ce fait, y varie ses activités...
C'est ce qui s'appelle marquer un territoire : l'image de soi, image symbolique, a su trouver une adéquation avec une image pratique, palpable et plastique provenant de l'extérieur et dont elle s'est emparée. Autrement dit, la représentation mentale que tout un chacun se fait de son environnement quotidien, par l'appropriation progressive et choisie de certaines de ses/ces images -- véhiculées par l'architecture, les reliefs, la matière,
contribue à définir le pourtour d'une identité. Le stock d'images que contient mentalement un agent social se compose ainsi de séries de photographies mentales, représentatives et de son lien sensible à l'environnement et de la force d'impact de ce même environnement sur lui.
...sur le trône, elle pense. Ouvre et ferme les yeux successivement, cligne ainsi de plus en plus vite, jusqu'à confondre les impressions. De l'impression visuelle à l'impression ressentie, de la réception des rayons lumineux par la pupille jusqu'à l'analyse des fichiers transmis par le nerf optique au lobe occipital, il s'agit à parier d'un processus cognitif dont Marcelline Crane est encore bien loin d'explorer les confins mais dont la qualité extatique constatée n'est plus bien loin d'atteindre les hautes sphères psychotropiques.

Aucun commentaire: