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3 nov. 2009

Switch by Ellen Rogers

8 oct. 2009

Le Soap de Marcy : mise au point

Marcelline Crane se pose toujours pour contrainte de ne pas donner les codes nécessaires au décryptage de ses billets.
Évitant au maximum les adresses publiques, elle construit un univers de sens définitivement équivoque où les intentions sont multiples : clairement dirigées parfois, souvent à la ronde.
L'interactivité quantifiable qui peut en découler est donc assez limitée : Marcelline ne répond que très peu aux quelques commentaires, n'invite guère au débat, pose ouvertement peu de questions, dévoile peu d'elle-même -moins toutefois que ce qu'elle serait souvent tentée de faire.
Elle empile, compile, collectionne des trouvailles et les rapporte sur le présent support, à la manière d'un carnet d'idées, en somme.
Distraitement, Marcelline sème des indices, laisse traîner des signes, adresse des clins d'œil, engrange une plus-value symbolique, joue du subliminal.
Et vous, vous vous faîtes ou non votre propre histoire. Vous.
Toi.
Finalement, Marcelline est pompeuse, dans l'indicible, je vous l'accorde.
Mais elle a pour elle la grande qualité de n'exister qu'à travers un soap-opéra qui n'existe pas lui-même. Existentialistement parlant, elle en devient irréprochable.
Entre ces phrases-mots-syllabes-lettres se sont glissées les images de C., C. pour qui il est grand temps de quitter l'initiale et de devenir Le Petit Chevalier, ce qui lui sied bien davantage.
Suite à une photographie faîte par un double de Marcelline Crane et accrochée ici il y a peu -Partir, indéfiniment partir, Le Petit Chevalier a découpé-ficelé d'autres images qui décomposent et recomposent la première.
Agradeço muito Le Petit Chevalier.
Si le Soap Opéra de Marcelline n'existe pas, c'est que vous pouvez aussi bien ignorer, prendre factuellement les données et n'en rien faire. Ce qui ne vexera pas Marcelline, qui, au-delà de ne pas le savoir, pense sincèrement que cet espace à occuper, il est pour elle, avant tout ou avant le reste.
Toutefois, l'interface se veut, par définition, ouverte à l'échange : il ne s'agit pas d'une cour privée ni d'un miroir, d'un carré et de ses quatre angles droits en dedans vu du ciel.
Un échange qui n'a cependant pas besoin d'être formulé pour s'accomplir, un cheminement asynchrone, un fil entrecoupé, des pensées sporadiques, des images fugaces, un point de fuite vers l'imaginaire -point.

18 mai 2009

Zograf

13 mai 2009

La Métaphore vive, Paul Ricoeur

« La fonction de transfiguration du réel que nous reconnaissons à la fiction poétique implique que nous cessions d'identifier réalité et réalité empirique ou, en d'autres termes, que nous cessions d'identifier expérience et expérience empirique. Le langage poétique tire son prestige de sa capacité à exprimer des aspects de ce que Husserl appelait Lebenswelt et Heidegger In-der-Welt-sein. De la sorte il exige que nous critiquions notre concept conventionnel de la vérité, c'est-à-dire que nous cessions de le limiter à la cohérence logique et à la vérification empirique, de façon à prendre en compte la prétention de vérité liée à l'action transfigurante de la fiction. »

« La métaphore, c'est la capacité de produire un sens nouveau, au point de l'étincelle de sens où une incompatibilité sémantique s'effondre dans la confrontation de plusieurs niveaux de signification, pour produire une signification nouvelle qui n'existe que sur la ligne de fracture des champs sémantiques. Dans le cas du narratif, je m'étais risqué à dire que ce que j'appelle la synthèse de l'hétérogène ne crée pas moins de nouveauté que la métaphore, mais cette fois dans la composition, dans la configuration d'une temporalité racontée, d'une temporalité narrative. »

11 mai 2009

Marcelline Crane wanna drink this coffee


Louis Scalvis/Dialogue with a dream

Ahhh, mais vous aimeriez savoir pourquoi, n'est-ce pas ?
A cette heure-ci ?
Mais quelle heure est-il ?
Je ne sais pas.
Vous avez l'heure s'il-vous plaît ?
Oui mais pourquoi tenez-vous une rose rouge dans la main gauche ?
Parce que.
Je vous remercie.
Pourquoi ?
Je vous remercie de vous être arrêté. Je vous aime.
Maintenant ne me suivez pas.
Je suis moi.

Me percevez-vous ?
Je crois savoir que je vous vois.


5 mai 2009

Un pas en avant, un pas en arrière ...

"Je suis sans cesse à me demander si j’existe. Je ne me vois pas, je ne me sens pas et pourtant j’ai mal. C’est quoi être soi ? J’ai la consistance d’une brindille, je suis enfermé dans une couche supérieurement élaborée qui jamais ne me touche. Je reste en dehors de moi à deviner qui est derrière la porte. À l’intérieur de la pièce je n’aurai plus besoin d’imaginer, je vivrais dedans. Il faudrait que j’entre pour pouvoir m’oublier."
Extrait - Journal de bord de Lussas par Julien Oberlander
[voir en entier http://www.zshare.net/download/5963836786735a40/]

C'était moi hier.
Aujourd'hui j'ai changé.
Je lis ces mots avec le sourire aux commissures.
Moins de peur. Peut-être que sans le savoir je l'ai rangée dans un tiroir. Elle reviendra, par mégarde, quand j'ouvrirai sans le savoir le tiroir où j'avais rangé ma peur.
Marcelline Crane avait besoin d'un gouffre existentialiste pour se prouver qu'elle était toujours vivante. Encore plus qu'avant.
N'y a-t-il pas différentes manières d'être vivant ?
Aujourd'hui je suis vivante-clairvoyante.
Et demain ?
Demain, tout recommence.
Avec le souvenir d'aujourd'hui qui sera hier ... et qui est déjà demain.

2 mai 2009

199-72 H. Disproportion de l'homme.

« Que l'homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté, qu'il éloigne sa vue des objets bas qui l'environnent. Qu'il regarde cette éclatante lumière, mise comme une lampe éternelle pour éclairer l'univers, que la terre lui paraisse comme un point au prix du vaste tour que cet astre décrit, et qu'il s'étonne de ce que ce vaste tour lui-même n'est qu'une pointe très délicate à l'égard de celui que les astres, qui roulent dans le firmament, embrassent. Mais si notre vue s'arrête là que l'imagination passe outre, elle se lassera plutôt de concevoir, que la nature de fournir. Tout ce monde visible n'est qu'un trait imperceptible dans l'ample sein de la nature. Nulle idée n'en approche, nous avons beau enfler nos conceptions au-delà des espaces imaginables, nous n'enfantons que des atomes, au prix de la réalité des choses. C'est une sphère dont le centre est partout, la circonférence nulle part. Enfin c'est le plus grand caractère sensible de la toute-puissance de **** que notre imagination se perde dans cette pensée. Que l'homme étant revenu à soi considère ce qu'il est au prix de ce qui est, qu'il se regarde comme égaré [dans ce canton détourné de la nature] et que de ce petit cachot où il se trouve logé, j'entends l'univers, il apprenne à estimer la terre, les royaumes, les villes et soi-même, son juste prix. Qu'est-ce qu'un homme, dans l'infini ? »
Pascal, Pensées

L'apparition de l'espèce humaine est-elle conséquente au hasard ?

(Luna Papa)

Allons voir :

>Daedalus

>Transhumanisme

>Futurologie

>Singularité technologique

>Oikos

... Puis :
  • L'élève : « Est-ce que la lumière est une onde ou une particule ? »
  • Le professeur : « Oui »

27 avr. 2009

Sur le chemin ...



Le terme de « déjà vu », utilisé pour la première fois par Emile Boirac (1851-1917) dans son ouvrage « L’avenir des sciences psychiques », désigne l’impression d’avoir déjà vu un lieu ou déjà vécu une situation. Cette expérience est souvent accompagnée d’un sentiment particulier, mélange d’étrangeté et de familiarité, et d’une incapacité à retrouver un éventuel souvenir relatif à ce sentiment de déjà vu.
Pourquoi ?

- L’expérience de déjà vu proviendrait de la rencontre du contenu d’un rêve oublié, en partie ou en totalité, et d’une situation vécue à l’état de veille. Les éventuelles concordances entre les éléments provenant de la vie onirique et le contexte réel rencontré donneraient lieu à l’impression de déjà vu.

- Le cerveau aurait la capacité de déterminer, inconsciemment et dans un très court laps de temps, ce qui dans l’environnement du sujet, concorde avec des expériences déjà rencontrées. Cette capacité aurait pour fonction de permettre à l’individu de déterminer si la situation rencontrée l’a déjà été ou non et aurait été utilisée par nos ancêtres pour réagir au plus vite face à un éventuel danger.

- Une zone du cerveau, le parahippocampe, serait à la source des sentiments éprouvés lors d’une impression de déjà vu. Le parahippocampe fonctionne habituellement en complémentarité avec l’hypocampe, le siège de la mémoire, qui permet de déterminer s’il y a effectivement concordance entre des expériences déjà rencontrées et une situation actuelle. Lors de sentiments de déjà vu, le parahippocampe fonctionnerait seul, sans l’hypocampe. Il ne subsisterait donc que le sentiment étrange caractéristique du déjà vu.

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Réminiscence : gc, ἀνάμνησις, anamnésis
Ressouvenir par l'âme de connaissances qu'elle a acquises en dehors de son séjour dans un corps et qu'elle a perdu lors de sa réincorporation. L'acquisition de la connaissance doit alors débuter par une re-connaissance.
La réminiscence est là pour rétablir deux contradictions : comment l'être humain, dont l'esprit ne dispose que des sens du corps pour se fournir de matière intelligible, peut-il avoir une connaissance intime, parfaite et objective du réel, puisqu'il est soumis à ne connaître que par le biais de ses perceptions, et que ces perceptions ne sont en aucun cas les mêmes choses que leurs objets respectifs ? Et comment le désir de connaissance peut-il avoir pour objet une chose dont il n'a pas la moindre idée, puisque manquant ce qu'il cherche il ne peut savoir ce que c'est ?

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La maïeutique consiste, selon les croyances de cette époque et dans cette tradition, à faire accoucher les esprits de leurs connaissances accumulées dans des vies antérieures. Elle est destinée à faire exprimer un savoir caché en soi.

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Maintenant nous pouvons dire que :

La révélation de ce savoir s'offre dans un acte maïeutique qui procède d'une réminiscence.
Le déjà-vu soulève le problème de la perception.
La réminiscence celui de la vérité.
Ce sont des outils.
Pour mieux appréhender les réalités quotidiennes.
La science explicite. Elle appuie, souligne, met en relation.
Les particules subatomiques de l'absurde transcendantal.
Que peut-elle (exprimer) sans art et sans philosophie ?

Je substitue finalement à la question "qu'est-ce qui reste ?", "qu'est-ce qui est au-dessus du reste ?"

Ô influences, flux, rencontres, trouvailles, signes, pistes, énergies, instants précieux partagés.