27 avr. 2009

Sur le chemin ...



Le terme de « déjà vu », utilisé pour la première fois par Emile Boirac (1851-1917) dans son ouvrage « L’avenir des sciences psychiques », désigne l’impression d’avoir déjà vu un lieu ou déjà vécu une situation. Cette expérience est souvent accompagnée d’un sentiment particulier, mélange d’étrangeté et de familiarité, et d’une incapacité à retrouver un éventuel souvenir relatif à ce sentiment de déjà vu.
Pourquoi ?

- L’expérience de déjà vu proviendrait de la rencontre du contenu d’un rêve oublié, en partie ou en totalité, et d’une situation vécue à l’état de veille. Les éventuelles concordances entre les éléments provenant de la vie onirique et le contexte réel rencontré donneraient lieu à l’impression de déjà vu.

- Le cerveau aurait la capacité de déterminer, inconsciemment et dans un très court laps de temps, ce qui dans l’environnement du sujet, concorde avec des expériences déjà rencontrées. Cette capacité aurait pour fonction de permettre à l’individu de déterminer si la situation rencontrée l’a déjà été ou non et aurait été utilisée par nos ancêtres pour réagir au plus vite face à un éventuel danger.

- Une zone du cerveau, le parahippocampe, serait à la source des sentiments éprouvés lors d’une impression de déjà vu. Le parahippocampe fonctionne habituellement en complémentarité avec l’hypocampe, le siège de la mémoire, qui permet de déterminer s’il y a effectivement concordance entre des expériences déjà rencontrées et une situation actuelle. Lors de sentiments de déjà vu, le parahippocampe fonctionnerait seul, sans l’hypocampe. Il ne subsisterait donc que le sentiment étrange caractéristique du déjà vu.

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Réminiscence : gc, ἀνάμνησις, anamnésis
Ressouvenir par l'âme de connaissances qu'elle a acquises en dehors de son séjour dans un corps et qu'elle a perdu lors de sa réincorporation. L'acquisition de la connaissance doit alors débuter par une re-connaissance.
La réminiscence est là pour rétablir deux contradictions : comment l'être humain, dont l'esprit ne dispose que des sens du corps pour se fournir de matière intelligible, peut-il avoir une connaissance intime, parfaite et objective du réel, puisqu'il est soumis à ne connaître que par le biais de ses perceptions, et que ces perceptions ne sont en aucun cas les mêmes choses que leurs objets respectifs ? Et comment le désir de connaissance peut-il avoir pour objet une chose dont il n'a pas la moindre idée, puisque manquant ce qu'il cherche il ne peut savoir ce que c'est ?

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La maïeutique consiste, selon les croyances de cette époque et dans cette tradition, à faire accoucher les esprits de leurs connaissances accumulées dans des vies antérieures. Elle est destinée à faire exprimer un savoir caché en soi.

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Maintenant nous pouvons dire que :

La révélation de ce savoir s'offre dans un acte maïeutique qui procède d'une réminiscence.
Le déjà-vu soulève le problème de la perception.
La réminiscence celui de la vérité.
Ce sont des outils.
Pour mieux appréhender les réalités quotidiennes.
La science explicite. Elle appuie, souligne, met en relation.
Les particules subatomiques de l'absurde transcendantal.
Que peut-elle (exprimer) sans art et sans philosophie ?

Je substitue finalement à la question "qu'est-ce qui reste ?", "qu'est-ce qui est au-dessus du reste ?"

Ô influences, flux, rencontres, trouvailles, signes, pistes, énergies, instants précieux partagés.

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