5 avr. 2009

Maudit sois tu

Ez3kiel, Naphtaline, "Léopoldine"
Monté par la peur, dans le crâne dort un saule qui n'en finit plus de pleurer.
Car dans la maison lugubre un chat va et vient sans cesse, des fantômes apeurés
un loup une cage d'escalier un escargot
en colimaçon. Des nuées, ça suffit. Brise la peine du verre qui est en toi dit la murmurante éprouvette. A la guerre comme à la guerre renvoie le coche
soupirant des ombres et des nuits passent
et rien n'échoue que la glace des pelles des gâteaux des râteaux.
N'anime que la joue, ne bruisse pas, mais souffle, il ne s'en prendra qu'à toi, ne crains rien, dors petit chat, ne ris plus il est trop tôt. Maintenant je sors de la maison, il ne reste plus que l
a vie des murmures
je l'ai déjà dit mais calme vague l'océan m'a soufflé, je cours jusqu'à l'aube des remords confits. Embrasse-moi et viens, suis nos pas, caresse les flots de ta main gauche et apaise ma nuque s'il le faut.
Le loup reviens du passé, il n'est jamais guéri, il revient, il est là. Le loup se lèche lampe la lumineuse léthargie de nos corps. Le loup s'arrête. Le loup. Croque un bout du dortoir les enfants font semblant de dormir, la nuit est là, mais le jour aussi, les deux se fondent, le bruit de la dactylo les surprend la dactylo n'épuise pas son répertoire à deux mains, s'il le faut, elle a des tours de passe-passe dans son sac à malice, des enrobés, des violets, des arpentus, des tous doux, elle la dactylo
veut
sait
pense
qu'il faut les manger mais le loup dans sa cage
pleure comme le saule de ma tête et déjà ce n'est plus.
Ni le jour ni la nuit juste la tempête qui revient, insatiable, les cuisses de grenouilles moisies et les gens au teint vert, les huées de noisettes qui pullulent ma peau.

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