25 janv. 2009

De la superficialité


Après avoir eu fini de lire Bel-Ami ou Le Père Goriot, il y a quelques années déjà, marquée par la prose naturaliste des grands écrivains du panthéon de l'école laïque et sincèrement concernée par le sujet en lice, l'ascension sociale et la volonté réfléchie, exprimée, conscientisée, travaillée, problématisée de traverser une à une les strates graduées des mondes qui se côtoient sans se toucher, je pensais que la forme romantique de l'arrivisme, toute entière contenue dans le verbe "parvenir", ne se croisait plus ici bas désormais. Mal me prenais ! Entrer dans le grand bal, jouer la comédie humaine, faire la cour, accepter, participer, prendre part, contribuer au théâtre DANS le théâtre ... nombreux sont encore les damoizelles et damoizeaux qui cherchent nid dans les hautes sphères ! Certes, nous ne passons plus du salon au boudoir -quoique-, mais l'effet-grouillement de celles/ceux qui s'ingénient à monter au plus haut, à incorporer, s'intégrer, conquérir, devenir, même, à l'intérieur du groupe visé, un de ses représentants phare me paraît encore catégorie pertinente pour certains spécimens de notre société.
Tirer profit des personnes influentes qui les entourent reste un art calculé et maîtrisé par encore bien des pétasses de soirée, car et c'est ma petite idée, si autrefois, les hommes avaient besoin de la grâce des femmes pour avancer pas à pas, la logique ne se serait-elle pas inversée ? Non pas que nous ayons changé de modalité, non, nous baignons toujours dans le schéma de la dominations masculine, auquel la gente féminine contribue un peu tous les jours mais il se trouve qu'aujourd'hui, les femmes ne sont plus des clés de pouvoir : elles aussi deviennent facilement ces électrons libres de soirées qui tourbillonnent dans tous les sens jusqu'à trouver une proie, celui à qui il reste une bouteille de champagne, qui constitue la liste des guests de la deuxième partie de la night, a des cartes de visite plein les poches et des amis beaux et bien constitués. J'arrête la liste.
Bref j'ai plutôt envie de vomir sur ces petits cafards stratèges qui ont en permanence besoin de faire-valoir pour pouvoir partir à la conquête, mais laissons les ramper sans envie, c'est préférable.
Ah, Icare, mon favori, dis-le-leur ...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Jalouse