9 juil. 2009

5 juin 2009

C cédille


4 juin 2009

La boîte est vide à présent [klik me]

Marcelline Crane se régalait.
La boîte en carton dans la partie haute du réfrigérateur.
Elle allait chaque fois ouvrir la porte, la première, puis la deuxième. Sortir la boîte, la déposer sur le plan de travail. L'ouvrir. Prendre la cuillère.
En découper rondement une boule, la faire glisser d'un coup sec dans son bol bleu canard en faïence, le jaune couleur de miel englobé, ploum.
Sucer le nectar. Bout à bout. Gentiment, avec un faux-semblant de précipitation. Une pointe de compulsion. Un soupçon d'oubli de soi.
Et recommencer.
Marcelline Crane dégustait un sorbet à la mangue et l'arrivée de l'été.

2 juin 2009

In Situ

31 mai 2009

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Le 1er juin 2009 [klik me]

Happée par les stimuli des environnements hétérogènes.

Quand cela fait sens ... ou pas. [Ballade No1 in G Minor, Opus/Chopin+La Jeune Fille et la Mort, 2e mouvement/Schubert]+klik me


1. Jean Seberg is my favourite actress. Definitly.
2. I dislike (... ok, I'm not found of, it's better...) theatre and actors (who doesn't know ?! => urban space is enough! theatre in the theatre, that's what I really like) but today, I've seen the best performance in my life. And falled in joy.
3. I'm deeply happy to be alive
3. I've been alone tonight. Walking in the streets.
4. But in fact I didn't stay alone.
5. Life is a diary challenge
5. I met a lot of good people.
5 Bis. That's what I'm looking for. Good people/ la Bonté
6. I'm sick of people who wanna break me down. I piss on them (oups)... Sometimes it's too much./l'Accumulation
10. I'm growing up, dears.
24. One of my best memories is. You know what because it's yours too.
102. Sometimes I'm very afraid about the (idea of) future, almost traumatized.
70009. J'ai décidé de sortir. Sans bruit. Avec ce qu'il me fallait pour faire un bout de chemin. Du blanc, Schubert et Chopin. Je recommencerai plus souvent. Je suis partie à la recherche de l'imprévisible. J'ai vu beaucoup de gens beaux.

29 mai 2009

4h37


Tous les matins, à 4h37 chante le même oiseau.
A 4h37, tous les matins, le même oiseau chante.
Chante à 4h37 le même oiseau tous les matins.
Le même oiseau, à 4h37, chante tous les matins.

28 mai 2009

Dans cette journée en mode zombie où je n'arrive plus même à mettre les doigts sur les bonnes touches


J'ai eu deux sourires prolongés, deux éclats bleu ciel (Marcelline!?) qui m'ont attrapé les yeux et remonté les commissures.
Marcelline manque crucialement (cruellement ne convenait malheureusement pas) de sommeil, tout le monde l'a remarqué. Du coup, la journée sans soleil ... est mal passée.
A s'en tirer les cheveux, presque. Tellement absurde que je ne savais plus si je devais m'effondrer ou si j'étais déjà sous kéta.
Toujours est-il que sur la N20 gerbasse-marronasse est passé ... un gorgious play boy à moustache (miam :p) ... au volant de sa superbe cadillac bleue, ciel ! Celle du modèle réduit, exactement la-même ! Avec des ailes par derrière qu'elle en faisait deux des voitures dans sa longueur. J'avais eu mes mitaines en cuir rouges , je lui aurais sauté dessus moi, à sa cadillac, par un passement de jambes aérien, poum, je faisais voler mon p'tit cul et glissait mes jambes sur le cuir couleur de nuage.
Roger (je suis sûre qu'il s'appelait Roger avec un accent américain) défilait sur la N20 avec plus de classe que n'importe quel blingbling en merco' (et satan sait si j'aime les gangsta!).
Cela dit, pour revenir aux fifties, avec mon carré noir noué sous le cou qui me couvrait la chevelure, je n'arrivais plus à savoir si je ressemblais à Jacky Kennedy ou à une gitane au yeux tombants de la plaine saint denis (hum, retour brutal dans les 90's). Comme il m'a dit, ce con, j'étais "défaite" aujourd'hui (ça ne s'oublie pas).
Non, pas Roger, lui me sifflait, lui.
L'autre. Le con ! Le paternel !
Marcelline baigne dans les contrastes en ce moment, à ne plus savoir si ça fait sens ou pas. Là oui, elle l'a bien reçu, le signal.
Puis elle trouve par hasard un bout de papier électronique de vous savez peut-être déjà qui. Elle ne reconnait pas, tout d'abord, elle voit le fond ... bleu ... ciel ! Une demi-main, un papier en transparence avec l'éclat du soleil. Elle comprend, petit à petit, hum hum, on dirait qu'il a tracé des courbes, écrit des mots, dans des langues différentes, tiens tiens, mais peut-être est-ce ... Oh! Mais c'est une (ma?) toile d'araignée ?! Je la reconnais ! Et clac, je l'ai eu qui s'est déclenché pour la deuxième fois de la journée. Et qui est resté accroché 10 bonnes minutes, le temps que je fasse le tour de la chose avec mes yeux, mes cônes-bâtonnets (à cette heure ci, on ne sait plus trop), mes synapses, mes neurones et tout le bazar.
Alors, deux sourires par jour, deux vrais et francs, bien adressés et bien reçus, cela ne vaut-il pas toutes les cake's tronche qui ont le sourire en coin mais qui bavent niais ?
Raaaaaaaaaah.
J'ai envie de crier, mais follement aujourd'hui.
J'en ai laissé échapper, des petits, comme ça. Un peu trop discrètement peut-être.
Demain je recommence.

26 mai 2009

Contraste

19 mai 2009

18 mai 2009

Zograf

13 mai 2009

La Métaphore vive, Paul Ricoeur

« La fonction de transfiguration du réel que nous reconnaissons à la fiction poétique implique que nous cessions d'identifier réalité et réalité empirique ou, en d'autres termes, que nous cessions d'identifier expérience et expérience empirique. Le langage poétique tire son prestige de sa capacité à exprimer des aspects de ce que Husserl appelait Lebenswelt et Heidegger In-der-Welt-sein. De la sorte il exige que nous critiquions notre concept conventionnel de la vérité, c'est-à-dire que nous cessions de le limiter à la cohérence logique et à la vérification empirique, de façon à prendre en compte la prétention de vérité liée à l'action transfigurante de la fiction. »

« La métaphore, c'est la capacité de produire un sens nouveau, au point de l'étincelle de sens où une incompatibilité sémantique s'effondre dans la confrontation de plusieurs niveaux de signification, pour produire une signification nouvelle qui n'existe que sur la ligne de fracture des champs sémantiques. Dans le cas du narratif, je m'étais risqué à dire que ce que j'appelle la synthèse de l'hétérogène ne crée pas moins de nouveauté que la métaphore, mais cette fois dans la composition, dans la configuration d'une temporalité racontée, d'une temporalité narrative. »