20 févr. 2009

Lip Dub Pop Musik

19 févr. 2009

Laissez-moi danser

J'aimerais un bal du dimanche, ma taille enveloppée du bras, une onde de fleurs de tilleul dans les cheveux.
J'aimerais un night-club au bar rouge écaillé et dans le coin là-bas, au fond de la pièce, un juke-box qui chanterait Dalida.
J'aimerais un vieux café au bord du port qui passerait la radio et à la télé il y aurait Aniki bobo.
J'aimerais un cabaret et sur la scène des hommes à moustache en bleu de travail.
J'aimerais un verre de rhum au citron et deux ombres qui courent après l'effet.
J'aimerais un rayon de supermaché et entre deux boîtes d'haricots un baiser.
J'aimerais danser le cha cha cha, le mambo, la samba et seule au milieu de la piste valser.

Juste comme ça ...

18 févr. 2009

Munissez-vous d'un livre

16 févr. 2009

Dérives [klik me]

10 févr. 2009

Aqui so ha identidades imaginarias, por isso nao posse desvendar aquela do autor, mas lamento muito


Estava aqui a pensar e a única coisa interessante que o corpo pode emitir facilmente é som.

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E depois estava também a pensar que as cores todas são absolutamente silenciosas.

Légende : TRADUCTION - Traduire: Couleur à Son

Jufhpamnfhzsuskkqi

8 févr. 2009

Esther Philips, And I love him

7 févr. 2009

5 févr. 2009

De marbre et de veines

Parfois Marcelline Crane aimerait changer la focale.
Tourner sa boule à facettes et apparaître sous un autre aspect, parler avec d'autres mots, sous l'impulsion des doigts d'une autre personne qu'elle peut être, aussi, comme elle peut en être une différente chaque jour elle-même.

Quand Marcelline Crane aimerait aborder des sujets politiques, Marcelline Crane pense érotique.
Quand Marcelline Crane veut toucher à la philosophie, elle prend les arts plastiques.
Quand Marcelline Crane se permettrait de parler ontologique, elle emprunte la poétique.

Mais quand Marcelline Crane se sent funeste, elle crache ses oraisons.
Et ce soir elle se soumet à l'art d'Aino Kannisto.

4 févr. 2009

Marquise [klik mi]

Magnifi-science
Corpu-lation
Mouvement
Fixa-siomnanbulesque
...Suspension
Mosaïque défocalisé
Peau marquée
Lequel mord ? Se défend ?
Expression-athéisme
Face à face

B
a
s
c
u
l
E

Eau de rose salée
Lisse comme la mort
Elle renaît

***


***
Liste
Cafard
Moyen
Bilboquet
Avatar
Langoureux
Mathusalem
Clap
Justice
Sophrologie
Clé en main
Bâtard
Opéra
Silhouette
Néon
Vitreux
Anathème
Léopard
Mistinguette
Pierre de Lune
Engagement
Globule
Parfaitement
Joujou
Va t'faire enculer
Braguette
Éperdument
Fabuleux
Garage
Courtoisie
Lynchage
Diktat
Bérénice
Bonze
Généalogie
Carrément
Aphrodisiaque
Énergumène
Envieux
Fétichisme
Sous
Acre
Fredonner
Gilbert
***

3 févr. 2009

Marcelline Crane aime les histoires qui finissent mal


Narcisse s'anéantit dans le vertige

cosmique

au plus profond duquel

chante

la sirène froide et dionysiaque de

sa propre image.

Le corps de Narcisse se vide et se perd

dans l'abîme de son reflet,

comme le sablier que l'on ne retournera

pas.

Narcisse, tu perds ton corps,

emporté et confondu par le reflet

millénaire de ta disparition,

ton corps frappé de mort

descend vers le précipice des topazes

aux épaves jaunes de l'amour,

ton corps blanc, englouti,

suit la pente du torrent férocement

minéral

des pierreries noires aux parfums âcres,

ton corps...

jusqu'aux embouchures mates de la nuit

au bord desquelles

étincelle déjà

toute l'argenterie rouge

des aubes aux veines brisées dans

«les débarcadères du sang».

Narcisse,

comprends-tu?

La symétrie, hypnose divine de la

géométrie de l'esprit, comble déjà ta tête

de ce sommeil inguérissable, végétal,

atavique et lent

qui dessèche la cervelle

dans la substance parcheminée

du noyau de ta proche métamorphose.

La semence de ta tête vient de tomber

dans l’eau.

L'homme retourne au végétal

par le sommeil lourd de la fatigue

et les dieux

par l'hypnose transparente de leurs

passions.

Narcisse, tu es si immobile

que l'on croirait que tu dors.

S'il s'agissait d'Hercule rugueux et brun,

on dirait : il dort comme un tronc

dans la posture

d'un chêne herculéen.

Mais toi, Narcisse,

formé de timides éclosions parfumées

d'adolescence transparente,

tu dors comme une fleur d'eau.

Voilà que le grand mystère approche,

que la grande métamorphose va avoir

lieu.

Narcisse, dans son immobilité, absorbé

par son reflet avec la lenteur digestive

des plantes carnivores, devient invisible.

Il ne reste de lui

que l'ovale hallucinant de blancheur

de sa tête,

sa tête de nouveau plus tendre,

sa tête, chrysalide d'arrière-pensées

biologiques,

sa tête soutenue au bout des doigts

de l'eau,

au bout des doigts

de la main insensée,

de la main terrible,

de la main coprophagique,

de la main mortelle

de son propre reflet.

Quand cette tête se fendra,

Quand cette tête se craquèlera,

Quand cette tête éclatera,

ce sera la fleur,

le nouveau Narcisse,

Gala -

mon narcisse.

Salvador Dali

in Métamorphose de Narcisse,

Éditions surréalistes,

Paris, 1937